Le mouvement d’horlogerie d’une montre-bracelet

Une montre-bracelet mécanique possède un mouvement d’horlogerie qui peut se décomposer en 4 éléments distincts : le moteur, l’échappement, les rouages et l’organe régulateur.

horlogerie

Le moteur

Le moteur d’un mouvement d’horlogerie n’a dans le principe pas été modifié depuis des siècles… Une longue bande plate en métal est suspendue par ses deux extrémités et tordue en spirale. La force contraire qui en résulte entraine le mouvement. Avec les premières montres portables, on a dû abandonner l’optimum des horloges à rouage, le poids moteur. La mobilité des instruments horaires ne fut possible qu’au prix d’une force motrice irrégulière. Une horloge murale ou de parquet avec poids moteur est entrainée par un couple toujours identique. Les améliorations de la précision de marche du mouvement ne sont nécessaires et possibles qu’avec les systèmes à rouage, échappement et oscillateur (balancier/pendule). Ce n’est pas le cas des mécanismes à ressort dont l’une des causes possibles de l’imprécision, réside d’abord dans la détente du ressort-moteur dont l’énergie fournie n’est pas linéaire mais suit une courbe.

Le ressort

Le ressort-moteur est la centrale énergétique qui maintient le mouvement en marche. Le mouvement d’horlogerie à ressort est la seule machine qui peut fonctionner, après alimentation initiale en énergie… Durant 45 heures, voire 50 heures pour les montres automatiques modernes… Sans autre apport de carburant, d’air comprimé ou de vapeur. Aucune turbine ne peut tourner sans un apport continu de vapeur, aucun moteur de voiture ne peut assurer la combustion sans ajout de carburant… Et les foyers modernes courraient à leur perte sans électricité. Les montres à quartz et les voitures ont un point commun.

Si le réservoir, la pile-bouton est vide, les deux objets ne servent plus qu’à nous démontrer notre dépendance leur égard. La question de savoir si un ressort-moteur est, pour pousser les choses à leur paroxysme… Un carburant ou un moteur n’amène pas de réponse facile… Il est les deux à la fois. Il ne faut cependant pas s’imaginer le ressort d’horlogerie comme un élastique que l’on peut étirer et qui, quand on le relâche, se détend et redevient tout mou. Même le ressort d’un mouvement qui doit être remonté possède encore une tension résiduelle considérable… Et s’allongerait encore un peu s’il en avait la place.

Le rouage

Dans un mouvement d’horlogerie mécanique, les composants du rouage ont le rôle d’un ouvrier, dont les performances ne sont pratiquement pas mentionnées mais sont pourtant indispensables au bon fonctionnement de l’ensemble. Il est rare que les « ouvriers du département rouage » apparaissent au grand jour. Balancier et ancre, aiguilles et cadran, sont constamment sous les feux de la rampe. Mais qui sait ce qu’est une roue moyenne ou un pignon de seconde ? Ces ouvriers, méconnus, font en sorte que la force du ressort-moteur, une fois transformée, arrive dans l’organe régulateur. « C’est réglé comme une horloge », dit-on parfois pour souligner que quelque chose fonctionne particulièrement bien.

En effet, un rouage réalisé avec précision et fonctionnant sans faille est l’un des prérequis indispensables pour qu’un mouvement d’horlogerie chemine de façon satisfaisante. En horlogerie, le « rouage » désigne tout d’abord l’ensemble des roues et des pignons. Cet ensemble débute la couronne dentée du barillet pour se terminer au pignon de la roue d’échappement.