LA MODE est un sujet d’intérêt majeur… Dans les grandes villes du monde, elle compte beaucoup, en particulier pour les jeunes. Nos façons de nous vêtir et de faire les magasins sont devenues des phénomènes sociaux, culturels et financiers aussi fascinants et dignes d’être étudiés que la littérature, le théâtre et les arts plastiques.
Par ailleurs, la mode est un langage international et un marché mondialisé. Les stylistes et les mannequins sont désormais aussi médiatisés que les politiciens, les athlètes ou les vedettes de cinéma. Aux yeux d’un néophyte, le monde de la mode parait peuplé de célébrités menant une vie prestigieuse et insouciante… Alors qu’en réalité, seule une faible proportion des professionnels de la mode, les plus doués et les plus chanceux, mène ce genre d’existence. La plupart d’entre eux ont travaillé avec acharnement pour obtenir ce qui passe pour un succès instantané. À l’âge où ils choisissent leur carrière et affirment leur identité, beaucoup de jeunes gens sont attirés par la mode. Pourtant, elle reste une énigme.
La mode est-elle une futilité ?
L’élégance, la beauté et le coût ne sont plus les indices fiables de ce qui est dans le vent. Il arrive parfois que des tenues applaudies sur le podium ne parviennent jamais en magasin. Les codes vestimentaires pour le travail et les loisirs disparaissent ou évoluent. Dès que nous nous habituons à un style, son opposé commence à être en vogue. Pourquoi avons-nous le besoin ou le désir de nous redéfinir et de nous parer en permanence ? Oui édicte les règles, et qui les viole ? La mode semble anarchique, mais elle est aussi le moteur créatif d’une industrie extrêmement lucrative.
Comment devient-on un professionnel de la mode ?
Faut-il de la chance, du talent ou une formation ? Quels sont les parcours possibles ? La mode est un choix de carrière répandu. Si certains grands stylistes du XXe siècle n’ont pas reçu de formation spécialisée, rares sont ceux qui peuvent aujourd’hui réussir sans préparation. Un diplôme reste le meilleur atout d’un demandeur d’emploi. Il est difficile de pénétrer dans cette industrie sans avoir au minimum une qualification de niveau licence. Des enquêtes ont montré que les diplômés du cycle supérieur gagnent en moyenne de 25 à 30 % de plus que ceux qui n’ont pas reçu de formations. Les employeurs, incapables de financer des formations, recherchent de plus en plus souvent des diplômés.
Les cursus proposés par l’enseignement supérieur visent à inculquer les compétences requises sur le marché. Bien qu’ils ne constituent pas une garantie de succès, ils offrent une formation complète et adaptée. Leurs liens avec l’industrie sont par ailleurs très utiles pour la carrière future des étudiants.
Devenir un professionnel de la mode
Dans la vente au détail, la gestion, la conception ou la promotion, n’est pas une solution de facilité, et les exigences sont considérables… D’un point de vue créatif, personnel, intellectuel, technique ou physique. La majorité des salariés de la mode ne deviennent jamais riches ni célèbres, mais travaillent en coulisse, assumant des fonctions aux salaires parfois moyens. Les stylistes doivent jouer de nombreux rôles, comme artiste, scientifique, psychologue, politicien, mathématicien, économiste, commerçant et tout cela combiné à l’endurance du coureur de fond.
À qui cet article est-il destiné ?
Cet article intéressera les futurs étudiants de stylisme comme les passionnés de la mode. Proposant un regard professionnel sur la mode et son enseignement, il définit les talents et techniques qui rendent un étudiant apte à travailler dans l’industrie du vêtement. La majorité des articles sur la mode sont des monographies sur des stylistes, des manuels ou des présentations historiques, mais il en existe peu sur la formation, l’industrie, ou le processus qui permet à l’élan créatif de se transformer en produit fini. Cet article montre comment stylistes et spécialistes du marketing acquièrent l’art d’interpréter les tendances, de les modifier et d’adapter au corps, le résultat de cette synthèse, d’une manière attractive et facile à commercialiser.
Tous les secteurs de la mode sont concernés. Que ce soit les vêtements, les chaussures, les sacs à main pour femmes, les bijoux, les accessoires de mode…