Troubles musculosquelettiques : prévention et action au travail

Les accidents du travail, au sens propre, ont longtemps été la source principale des périodes de cessation d’activité pour de nombreux salariés, notamment dans le secteur de l’industrie. Aujourd’hui, les maladies professionnelles sont bien plus variées, physiques comme psychologique.

Troubles musculosquelettiques

Mais une importance toute particulière leur est portée, tant dans la prévention menée par la médecine du travail que dans les actions et solutions mises en place par les entreprises elles-mêmes.

Ainsi, le mal du XIXe siècle trouve se nomme TMS, ou troubles musculosquelettiques. Il s’agit en fait d’affections touchant principalement les articulations, principalement le dos et les membres supérieurs, mais aussi dans une moindre mesure les membres inférieurs. Les facteurs déclenchants sont bien souvent une problématique de posture inconfortable, la répétition de mouvements, le port de charges lourdes. Toutefois des facteurs psychologiques ou des rythmes de travail difficiles peuvent également jouer un rôle dans la survenue des TMS.

Le problème concernant les TMS est double : en premier lieu bien entendu des troubles physiques pour les personnels touchés avec des conséquences parfois à long terme ; en second lieu des conséquences économiques pour les entreprises avec la répétition des arrêts de travail. Aussi, salariés comme entreprises ont intérêt à lutter contre les troubles musculosquelettiques, que ce soit par la prévention ou la mise en place d’actions concrètes.

Prévenir les TMS

La prévention est le premier moyen de lutter contre les TMS. La médecine du travail comme les employeurs ont sur ce point des obligations et une grande responsabilité vis-à-vis des salariés. Chaque type de métier, chaque tâche spécifique connaît des contraintes propres que ce soit dans la posture de travail ou la répétition de certains gestes. Ainsi, il convient aux médecins comme aux employeurs de prendre en compte la spécificité de chaque poste informer les équipes des bonnes postures et des bons gestes à adopter afin d’éviter au maximum les problèmes articulaires. Et cela s’entend tant pour une personne ayant à porter des charges lourdes, que pour un opérateur de production sur une chaîne, ou encore pour un employé de bureau travaillant quotidiennement derrière un bureau et devant un écran d’ordinateur.

Prendre des mesures contre les TMS

Si la prévention est un premier moyen de sensibiliser les salariés aux risques de TMS qu’ils encourent dans l’exercice de leurs fonctions, des mesures concrètes peuvent être prises par les entreprises. L’objectif est alors de proposer à leur équipe du matériel, des équipements, des outils ou du mobilier parfaitement adapté afin de garantir une ergonomie et un confort maximal dans leur travail. Et une fois encore l’intérêt est double pour l’entreprise, car si un poste plus ergonomique limite le risque de TMS, il favorisera probablement une plus grande productivité de la part des équipes. Le secteur de l’industrie a particulièrement réagi à ces problématiques. Avec l’introduction des robots, des convoyeurs au sol ou convoyeurs aériens, les tâches les plus difficiles et les plus répétitives ont été confiées aux machines et les contraintes physiques ont été largement réduites. Le confort des employés de bureau a également été amélioré avec, par exemple, du mobilier plus adapté et plus ergonomique.

La prévention et la lutte contre les TMS est donc l’affaire de tous au travail, salariés, employeurs, médecins, infirmiers. Chacun doit pouvoir écouter, alerter et réagir afin de garantir le bon fonctionnement de l’entreprise et ce dans les meilleures conditions pour tous. Chacun doit ainsi être acteur de la prévention et des actions à mener.