Faire du vélo sur les chemins du mur de l’Atlantique

Sur les sentiers de « gemmeurs » du côté Atlantique, parmi les milliers de cyclistes qui les empruntent chaque été, rares sont ceux aujourd’hui qui connaissent l’histoire des sentiers des « gemmeurs ». Ils n’étaient, avant la Seconde Guerre mondiale, qu’un réseau de cheminements étroits… Quoique déjà bétonnés, connus des seuls exploitants de la forêt (exploitants-récoltants de la résine de pin) …

Atlantique

Ce furent les Allemands de l’organisation Todt qui était chargée de construire le Mur de l’Atlantique, qui décidèrent, à partir de 1942, de le renforcer de quelques routes « stratégiques ». Camions, deux-roues, vélos ou motos permirent ainsi de construire puis de ravitailler, au cours des dernières années de la guerre, les bunkers dont l’Allemagne avait décidé de parsemer l’interminable Côte landaise.

La réhabilitation des sentiers de gemmeurs pour les vélos électriques

Réutilisées par les « résiniers », les services de l’ONF… et les pompiers dès la fin de la guerre, une partie de ces pistes des Landes trouveraient évidemment une toute nouvelle dimension avec le tourisme de randonnée. Déroulant à perte de vue son ruban de béton, l’une des pistes étroites, anciens chemins de gemmeurs, qui subsistent en bordure du cordon dunaire, entre Hourtin-Plage et Lacanau-Océan.

Les paysages du littoral Landais

Le phare de Cordouan, déjà, au départ de Royan : on ne l’appelle pas pour rien le « roi des phares » ! Soulac, ensuite, gisement de villas néocoloniales de la fin du XIXe… Et Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres surtout, basilique miraculeusement sauvée des sables qui l’avaient engloutie au XVIIIe siècle. C’est l’un des nombreux témoignages religieux égrenés tout au long de la Côte aquitaine par l’ancienne « Voie des Anglais ». Cette « cinquième route de Compostelle » qu’empruntaient les pèlerins venus des îles Britanniques ou de Saintonge au départ de Soulac.

La proximité de l’océan Atlantique

On en retrouvera les traces tout au long du chapelet de lacs et d’embouchures ensablées qui caractérisent l’ancien pays des Landes… Hourtin-Carcans, Lacanau, Biscarosse, Sanguinet, Mimizan, Léon, Soustons, Hossegor. Sans oublier, bien sûr, l’immense bassin d’Arcachon, son cap Ferret et ses ports ostréicoles, ses cabanes « tchanquées » et son Île aux Oiseaux, sa dune du Pilat (la plus haute d’Europe, 117 m) et son banc d’Arguin. On ne manquera pas, un peu plus bas, le musée de l’Hydraviation, à Biscarosse. L’étrange géographie du lac de Léon et du courant d’Huchet. Hossegor, enfin, avec son lac et les superbes villas Art déco qu’abrite sa pinède.